PRESSEUn trait ficelle, une nappe blanche
Un triangle qui tremble Un rectangle qui s'écroule et devant Le désarroi du cirque qui, sans cesse Chute se redresse Et s'effondre, S'organisent hésitant les rêveries Infantiles. Autant de blancs jetés qui font suite A l'ordonnancement des cartouches Sibyllins, étrangers au sacré, Graphique allusif et byzantin ! L' icône est là , sans cadre Absence qui la définit et qui la cerne. En une mesure six Quatre ou huit quatre, L'éclatement latent de l'archaïque, Qui laisse transparaître la croyance Masquée ou supposée, S'arrête net. L'évolution du peintre franchit La case liminaire et s'organise en tableau Dans lequel encore la fragmentation S'effraie. |
Alors le trait ficelle trace la liaison.
Qu'enfin se libère le mouvement ! D'un pseudo- morcellement À travers la danse Naît l'abstraction, Dans le mélange des couleurs. Le collage en une damasserie–abandonnage, Porte l'enfance et met à distance, Voire en l' excluant l'œil et l'esprit De l'adulte regardant. Puis si l'on S'éloigne , alors, Émergent, de la brume attractive D'un blanc fatigué de gris Ou de bleu, les sautillantes Silhouettes, Chagalles nostalgiques. Elles miroitent, alouettes des chansons enfantines Rythmées des fragments, des triangles et des points Qui pleurent l' absence des i. Et l'adulte coupable, se raconte Des histoires improbables. Voilà qu'ainsi , l’œil étranger dessine le parcours du peintre. Alain Julien Rudefoucauld (25/09/97) Poème écrit à l'occasion de l'exposition " Histoires improbables " Galerie le Troisième Œil à Bordeaux, 1997 Alain Julien Rudefoucauld est l'auteur de romans publiés chez Gallimard et de pièces de théâtre. |